(...) En amont, en décalage temporel, une vaste
bâtisse en bois sur quatre niveaux, en ruines, abandonnée à son sort, délaissée
après son éclat d’antan, envahie par une affectueuse végétation, fanée par les
ravages du temps, crie son désarroi d’être oubliée des hommes. Les lucarnes et
le campanile de la toiture, ouverts à tous les vents, gémissent sur le faste du
passé. Les lambris ternis couleur châtaigne partent en lambeaux, les volets à
persiennes à l’émeraude décoloré, subissent vaillamment les assauts des
intempéries. Une histoire muette cherche désespérément à exprimer son émotion.
L’empreinte de cette infortune s’estompe avec les milles qui défilent au
compteur. (...)
Gerard Nazunov
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