lundi 15 juin 2020


« Il ne faut pas de tout pour faire un monde, 
il faut du bonheur, et rien d'autre. » 
Paul Eluard 


Samedi 13 juin 2020 - Confinement jour 91 


Voici le quatre-vingt-onzième jour de ce processus de confinement et nous sommes bien vivants dans cette situation de crise où l’agora, qui permet aux citoyens de discuter de la chose publique, fait bigrement défaut dans nos sociétés. 

Un ciel d’azur nous accueille à notre réveil. La mer est relativement calme et le vent s’est atténué après avoir beaucoup éternué hier. Les hirondelles sont de retour avec leur ronde matinale. Le soleil commence son rayonnement estival et les premiers baigneurs s’installent sur la plage.

Est-ce qu’un jour, les autorités pourront-elles faire enfin confiance à l’intelligence des individus au lieu de mettre en place des lois d’exception, des états d’urgence pour un oui et pour un non ? Souvent les gens me répondent qu’il y a toujours une ou deux personnes qui effectuent des infractions ou des crimes. Certes, l’humain est ainsi selon eux. Je ferai deux remarques concernant cet argument. 

La première remarque est : trouvez-vous juste que pour un ou deux cas, il faille pénaliser les autres millions de citoyens ? Moi, je trouve cela injuste mais aussi disproportionné. Parce qu’un certain nombre de personnes ne va pas respecter le minimum de mesures d’hygiène et de protection face à un virus bénin, les gouvernements ont préféré mettre en cage tous les citoyens. Personnellement, je trouve cela disproportionné et aussi arbitraire. L'arbitraire est la mise en pratique de l'absolutisme, de l'injustice ou de la tyrannie. Lorsque des autorités décident de fixer une amande de 600 à 30 000 euros pour non port du masque, n’est-ce pas disproportionné, n’est-ce pas de l’arbitraire ? En tout cas, c’est l’avis de la justice et ces mêmes autorités ont ramené ladite amande à 100 euros ! 

La deuxième remarque est : pourquoi ferais-je confiance à un gouvernement qui ne fait pas confiance aux citoyens ? Les politiciens réclament notre coopération, notre confiance pour que les opérations se déroulent efficacement afin de faire face à l’état d’urgence. Or, ces mêmes politiciens mettent en place des mesures coercitives à l’encontre des citoyens auxquels ils réclament la confiance. N’est-ce pas contradictoire ? D’un côté, le gouvernement use de mesures contraignantes et arbitraires contre les citoyens, use du bâton, et de l’autre, il réclame de nous laisser nous faire battre. Certains me rétorqueront que le confinement n’est pas se faire battre. Certes, mais suspendre les libertés, n’est-ce pas une punition envers les citoyens, une sorte de revanche de la part des politiciens si mal aimés par les populations. N’est-ce pas aussi une tentative de mettre au pas les citoyens récalcitrants qui n’approuvent pas leur politique ? N’est-ce pas aussi une mesure pour obtenir la paix sociale tant mise à mal ces derniers mois ? 

Comment en sommes-nous arrivés là ? La corruption ! La démocratie est corrompue par les personnels politiques, par un nombre important d’institutions parasites qui phagocytent la république et aussi par les citoyens qui se laissent dépouiller de leurs pouvoirs. La seule façon de remettre la démocratie sur les rails est de reprendre le pouvoir.

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