mardi 9 juin 2020


« La vie trouve toujours sa voie 
comme un fleuve 
détourné de son lit 
en creuse toujours un autre. » 
Amin Maalouf 


Dimanche 7 juin 2020 - Confinement jour 85 

Voici le quatre-vingt-cinquième jour de ce processus de confinement et nous sommes bien vivants dans cette situation de crise où plus de mille millions de personnes ont été privées de liberté pour enrayer une soi-disant pandémie. 

Ce matin quelques nuées s’effilochent vers l’horizon. Le vent souffle en rafale par intermittence, ce qui n’empêche pas les premiers baigneurs de s’installer sur la plage. Les hirondelles ont abandonné leur ballet. 

La peur. La peur psychologique est l’arme suprême pour manipuler les masses. Elle s’insinue partout pour devenir un état d’esprit. Ce début de millénaire a été marqué par cette peur qui imprègne toute notre société. Tout a commencé avec le 11 septembre 2001 et les attaques terroristes. Les gouvernements ont engagé leur sape des libertés à partir de cette date. Les démocraties se sont compromises avec les thèses les plus extrémistes (les guerres, l’emprisonnement dans des zones de non-droit, mise en place de mesures excessives de sécurité) pour endiguer la terreur ; ajoutant en plus de la terreur à la terreur et condamnant les populations à vivre avec la peur permanente. 

Dans cette orchestration de la peur, les seules victimes ce sont les populations, d’abord les citoyens des démocraties, ensuite les populations où les terroristes possèdent soi-disant des bases, enfin le monde entier avec des mesures extrémistes imposées par une poignée de pays. La mise au ban de l’humanité de certains pays entraîne la misère pour de nombreux habitants innocents. 

La peur. La peur psychologie est aussi l’arme usée lors de l’épidémie du covid-19. Les gouvernements, les médias, les experts, ont joué avec elle pour affoler les populations. Une fois effrayés, les citoyens ont accepté presque sans les remettre en question les ordres des gouvernements. Ils ont oublié que les vrais maîtres dans une démocratie ce sont eux, non les autorités, les journalistes ou les médecins. Les citoyens ont démissionné de leur responsabilité pour se laisser berner par une poignée de manipulateurs qui ont contrôlé les pays pendant l’épidémie. Avec le déconfinement, nous pouvons voir que ces prestidigitateurs de la peur ne veulent pas abandonner leur pouvoir aussi facilement. 

La peur. La peur du virus est aussi liée à l’imaginaire. Faute d’avoir une idée bien claire de ce qu’est ce virus et la maladie du covid-19, les populations ont fantasmé sur des images du passé et des séries télévisées. Il suffit de voir avec quelle panique certaines personnes réagissent dans la rue ; telle personne a peur de prendre quelques piécettes sur un comptoir ; telle autre donne oralement son code de carte bleue pour ne pas appuyer sur les touches du terminal probablement contaminé ; telle autre revêt une tenue digne des protections contre les radiations nucléaires ; la liste peut être longue. Quelle idée se font-elles de cette épidémie : celle de la peste du Moyen Âge ? Peut-être aussi ces personnes ont-elles à l’esprit les feuilletons à sensation qui débitent leur scénario catastrophe. 

Comme « Walking Dead », l'histoire est celle d’un adjoint du shérif du comté de Kings (en Géorgie) qui se réveille d'un coma de plusieurs semaines pour découvrir que la population a été ravagée par une épidémie post-apocalyptique inconnue qui transforme les êtres humains en morts-vivants, appelés « rôdeurs ». 

Ou « Nation Z », l'intrigue se déroule dans un monde post-apocalyptique envahi par des zombies et où les rares survivants humains tentent tant bien que mal de rester en vie. L'unique espoir de l'humanité est Murphy, un ancien prisonnier. Un prototype de vaccin lui a été injecté contre sa volonté afin de contrer le « virus zombie » et il est devenu la seule personne vivante connue à avoir survécu à des morsures de morts-vivants. 

Une chose est sûre, c’est que les masses ne font pas l’effort de s’informer, elles préfèrent gober ce que les médias et les gouvernements leur disent. Pourtant dans le passé, à maintes reprises, les autorités ont menti… et ont prouvé qu’elles n’étaient pas dignes de confiance. 

Juste pour la petite histoire, je vais vous parler du film « V pour Vendetta ». L’intrigue se déroule en Angleterre. Le pays est profondément divisé jusqu’à ce qu’une attaque bioterroriste tue environ 80 000 personnes. Une compagnie pharmaceutique appartenant à la Norsefire découvre bientôt un traitement contre le virus, permettant au parti de s’enrichir rapidement grâce à la distribution du vaccin. La peur générée par l’attaque terroriste permet à la Norsefire de faire taire l’opposition et de gagner largement l’élection suivante. Avec le consentement silencieux des citoyens (à l'exception de quelques résistants), la Norsefire transforma le Royaume-Uni en un État policier totalitaire, avec son chef Adam Sutler, autoproclamé « Haut Chancelier ». Finalement, nous apprenons que ce virus est une création de Norsefire dont l’objectif est d’assainir l’Angleterre de ses éléments indésirables avec la complicité des dignitaires du parti du « Haut Chancelier ». 

Bien sûr, aucune commune mesure avec ce qui se déroule en ce moment, mais lorsque nous laissons la peur nous guider, les extrémistes arrivent aux pouvoirs. 

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Où est passé le libre consentement ? 

La politique politicienne espagnole fait croire à tort au peuple que la maladie rôde encore. Sans le consentement des citoyens, elle continue sa publication de mesures liées à la supposée « nouvelle normalité ». Certaines se prolongeront jusqu’à fin septembre. 

Le consentement du peuple aurait permis de préserver la santé psychique et le bien-être de chaque citoyen. Dans le chaos et la folie de ce début des années vingt, en omettant de demander le consentement d’un citoyen avant de le contraindre à suivre des mesures liberticides, la société se dirige tout droit dans une dictature, « bienveillante » comme l’écrit Ira Levin dans son roman « Un bonheur insoutenable ». Pourquoi les citoyens écoutent-ils sans émettre la moindre objection ? Ne seraient-ils que partiellement vivants ? Les citoyens vont-ils laisser leurs rêves embarquer sans eux ? 

Le monde est malade, malade de politique politicienne, malade de l’orgueil des ego, malade de malhonnêteté et d’escroquerie intellectuelles. 

Pour illustrer cette dernière affirmation, voici un exemple parmi tant d’autres : 

Un restaurant, situé à proximité de notre appartement, fermé depuis plusieurs mois, s’est vu contraint de devoir faire effectuer et payer une désinfection de ses locaux qui sont pourtant fermés depuis plusieurs mois. Comment le coronavirus aurait-il fait pour pénétrer à l’intérieur des locaux et y « séjourner » vivant jusqu’à maintenant ? Cette dépense inutile, cette contrainte, cette menace, sans quoi le restaurant serait resté fermé, a coûté de l’argent au restaurateur alors qu’il n’a pas encaissé un euro depuis le début de l’épidémie. C’est une honte et un manque total de respect…

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