dimanche 29 mars 2015

Gerard Nazunov...

(...) En amont, en décalage temporel, une vaste bâtisse en bois sur quatre niveaux, en ruines, abandonnée à son sort, délaissée après son éclat d’antan, envahie par une affectueuse végétation, fanée par les ravages du temps, crie son désarroi d’être oubliée des hommes. Les lucarnes et le campanile de la toiture, ouverts à tous les vents, gémissent sur le faste du passé. Les lambris ternis couleur châtaigne partent en lambeaux, les volets à persiennes à l’émeraude décoloré, subissent vaillamment les assauts des intempéries. Une histoire muette cherche désespérément à exprimer son émotion. L’empreinte de cette infortune s’estompe avec les milles qui défilent au compteur. (...)

Gerard Nazunov

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