jeudi 10 septembre 2020

Comment sommes-nous arrivés à ce stade de non-sens dans la gestion de l’épidémie du covid-19 ?

 

Comment sommes-nous arrivés à ce stade de non-sens dans la gestion de l’épidémie du covid-19 ?

 La question qui revient souvent est : comment sommes-nous arrivés à ce stade de non-sens dans la gestion de l’épidémie du covid-19 ?

Derrière cette affaire, il n’y a pas de complots, aucune intention de nuire ou plan afin d’obtenir une vaccination obligatoire. Cet événement découle d’un fait fort connu en sciences humaines : l’engrenage des actions lorsqu’une décision simple est prise dans une affaire complexe.

L’événement débute en décembre 2019 en Chine où apparaît une nouvelle maladie nommée covid-19 qui résulte d’un virus étiqueté SRAS-COV2. Comme l’Organisation Mondiale de la Santé le fait pour n’importe quelle maladie, elle effectue des rapports. Ce qui apparaît fin 2019 comme une simple épidémie d’un virus bénin (selon l’OMS) devient en mars 2020 : l’événement de l’année !

Comment en sommes-nous arrivés là ? Sous l’impulsion de deux phénomènes, le premier est la pression d’activistes qui alarment l’opinion publique sur la maladie dans une matraquage de nouvelles inquiétantes et le deuxième est le relais systématique par les médias de cet événement. Au début, le gouvernement ne prend pas au sérieux la maladie, c’est normal, ces deux dernières décennies il y a eu l’apparition de nouvelles épidémies qui n’ont pas exigé l’attention des autorités. Habituellement, ce sont les médecins qui sont compétents en la matière et gèrent la situation épidémique.

Cependant, dans un contexte politique difficile et avec une crise économique qui se profile à l’horizon, les gouvernements tiennent là l’occasion de montrer leur capacité à maîtriser la situation. Or, ce qui paraît dans un premier abord être un problème facile à régler s’avère beaucoup plus complexe.

En effet, une décision simple ne peut pas résoudre une situation complexe, car les affaires humaines sont toujours complexes. Elles le sont parce que chaque être humain demeure unique, même si le gouvernement préfère voir les citoyens comme une masse. Ainsi, chaque décision simpliste prise par le gouvernement devient ce que nous appelons un effet domino. La première décision entraîne toute une série d’autres décisions, réactions en chaîne, qui finissent par créer la confusion et l’incohérence.

Je vais donner un exemple pour être plus clair. Je vais prendre celui du port du masque. Le conseil scientifique recommande le port du masque (qu’il avait déconseillé au mois de mars). Le gouvernement trouve cette recommandation simple et efficace à appliquer. Or, cette recommandation est simple à appliquer en théorie sous les beaux discours du conseil scientifique, mais en pratique, c’est bien plus compliqué. Alors, arrive au gouvernement une série de questions concernant le port du masque : peut-on l’enlever pour fumer, pour manger du pop-corn, faut-il le mettre pour le jogging, etc. Et cela n’en finit jamais. Pourquoi ? Parce que la vie réelle est bien plus complexe que celle étudiée par les scientifiques (par exemple, ils simplifient les équations pour rendre les calculs plus efficaces). Aucune simulation informatique ne peut appréhender la complexité de l’ensemble des existences humaines.

Revenons à la décision simple prise par le gouvernement. Lorsque les autorités s’aperçoivent de l’avalanche des questions qui complexifient la situation au lieu de solutionner le problème, que se passe-t-il alors ? À ce moment-là, il faut trouver des boucs émissaires ; là encore la solution la plus simple est choisie : c’est la faute aux citoyens qui mettent de la mauvaise volonté, etc.

À partir de là, apparaît le deuxième cycle de l’engrenage, après celui des actions simplistes. Les solutions, qui paraissaient si simples, complexifient le problème ; les gouvernements mettent alors en place le premier degré de répression : la coercition. L’objectif est de faire plier les citoyens récalcitrants afin d’obtenir le résultat promis par les solutions simplistes. Or, comme aucune solution simpliste ne peut résoudre une situation complexe, la coercition est un échec qui entraîne un nouveau cran dans la répression : l’engrenage commence.

Comment sortir d’un engrenage circulaire ? C’est très simple ; n’importe où, n’importe quand. Il suffit que les autorités le décident. Y a-t-il une solution simple à un problème complexe ? Non. Il y a que des solutions multiples.

Jusqu’à présent, lorsque apparaissait une nouvelle épidémie, c’était les médecins qui la géraient. Jusqu’à l’épidémie du covid-19, qui a été prise en main par les gouvernements, les médecins ont toujours été efficaces. Leur gestion s’est toujours effectuée localement, au cas par cas, avec des quarantaines ciblées.

Quel doit être le rôle de l’État lors d’une épidémie ? Sa tâche consiste à pourvoir les médecins des ressources nécessaires pour endiguer l’épidémie.

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