Voici le
cinquante-septième jour de confinement et nous sommes bien vivants dans
cette situation de crise où l’état de droit n’est pas une garantie de liberté.
L’azur
recouvre le ciel d’une teinte uniforme. Le vent s’acharne contre le bâtiment et
ébouriffe les palmiers. La mer reprend son souffle et lèche calmement la plage.
Dans cette
affaire du coronavirus, il y a deux éléments qui m’ont frappé.
Le premier
concerne l’affolement général. Les politiciens, les médecins et certains
citoyens ont joué à faire peur et à se faire peur. Ces apeurés ont entraîné les
pires décisions pour les populations. Il suffit de voir le bilan provisoire des
conséquences de décisions des uns et des autres pour s’en rendre compte.
Le deuxième
touche l’information du virus lui-même. Je vais me concentrer sur celui-ci. Les
premiers faits concernant cette épidémie étaient disponibles sur la plateforme
de l’OMS. Les premières données concernant cette maladie, appelée covid-19,
parlaient d’un virus bénin et des précautions pour se prémunir contre la
contagion. Les premiers rapports sont publiés dès début janvier 2020,
l’épidémie s’étant déclarée fin décembre 2019 en Chine.
De janvier à
mi-mars, sur une période de deux mois et demi, la France comptait 4 469
personnes infectées et 91 décès supposés par ce virus. La question est : sur quelle base scientifique les experts
ont-ils conseillé le gouvernement français à confiner ? À cette époque, les
6 000 lits de réanimation sont suffisants pour faire face à la maladie !
Comment le gouvernement peut-il se laisser convaincre de mettre en résidence
surveillée plus de 60 millions de citoyens ?
Sur des prévisions alarmistes effectuées par une poignée d’experts qui
ne font pas l’unanimité dans la profession ?
Revenons sur
le virus. Certains experts prétendent qu’il y aurait plusieurs souches de
celui-ci et que celui qui sévit en Europe et en Amérique serait plus virulent
par rapport à celui de la Chine. Ils postulent que le coronavirus aurait muté.
Ce n’est pas l’avis du virologue Racaniello, professeur très réputé de
l'Université de Columbia, auteur du manuel de virologie le plus utilisé dans le
monde, et dont le blog est également l'une des sources fondamentales de diffusion
dans le domaine des virus. Ce que le professeur Racaniello dit est littéralement
: « Il existe une et une seule
souche de SARS-CoV-2. » C’est aussi l’opinion d’autres experts : « Nous avons des preuves d'une souche »,
explique Brian Wasik de l'Université Cornell. « Je dirais qu'il n'y en a qu'un », explique Nathan
Grubaugh de la Yale School of Medicine. «
Je pense que la plupart des gens qui étudient la génétique des coronavirus ne
reconnaissent désormais qu'une seule souche », déclare Charlotte Houldcroft
de l'Université de Cambridge.
Quel est donc
le problème? Le problème, précise Racaniello dans son blog, est l'utilisation du
mot "souche". « En science,
l'utilisation des mots compte. Et, malheureusement, même les virologues n'utilisent
souvent pas les termes correctement. » Racaniello explique la différence
entre un isolat et une souche. Un isolat est cela, un virus isolé d'un patient.
« Tous ces isolats sont la même
souche de SARS-CoV-2 », poursuit-il, « Ce ne sont pas des souches différentes, même si elles ont des
changements dans leurs séquences génomiques. Une souche est un isolat avec une
propriété biologique différente, telle que la liaison à un récepteur différent,
ou ayant une stabilité très différente à des températures élevées, pour ne
citer que deux des nombreux exemples possibles. »
Le coronavirus devient-il moins agressif ?
C'est ce que déclare Massimo Ciccozzi, chef de l'unité de statistiques
médicales et d'épidémiologie moléculaire du campus bio-médical de l'Université
de Rome, dans des déclarations recueillies par "Il Corriere della Sera" :
« Nous observons que le virus perd de sa puissance. Il évolue,
mais il perd sa capacité de contagion et, probablement, sa létalité ».
Matteo
Bassetti, directeur des maladies infectieuses à la polyclinique de San Martino
à Gênes, pense la même chose : « En
mars, ce virus était un tsunami, mais maintenant il est devenu une petite
vague. C'est peut-être parce qu'il a déjà frappé les sujets les plus fragiles,
la sélection naturelle, ou peut-être parce qu'il s'est affaibli. »
La chaleur
est-elle un facteur de cette perte d'agressivité virale ? « Pour l'instant, c'est une hypothèse, mais il est très probable
qu'il en soit ainsi », explique le professeur Clementi.
Cette histoire
me rappelle par certains aspects l’épidémie de la peste au Moyen Âge. Les
apparences sont trompeuses et les politiciens se laissent convaincre par les
autorités religieuses (ou médicales pour notre temps), ces dernières causant
plus de décès et ne stoppant aucunement le fléau. Finalement, comme certains
historiens le pensent, nous ne sommes pas vraiment sortis du Moyen Âge !
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