Jeudi 30 avril
2020 - Confinement jour 47
Voici le quarante-septième jour de confinement et nous sommes bien vivants.
Le ciel se voile pendant la matinée laissant un soleil épeuré. Les rayons
solaires sont tamisés et ont du mal à percer. Les hirondelles effectuent leur
manège pendant quelques heures avant de se reposer. La mer continue à caresser
la plage encore vide à cette heure du matin.
Quelques faibles applaudissements s’élèvent vers huit heures du soir.
J’aborderai aujourd’hui le problème principal de cette épidémie : l’État ; et dans une certaine mesure les
politiciens, fidèles serviteurs de la cause et aussi principaux parasites du
système politique. La question est : jusqu’où peut aller l’État pour sa
sauvegarde ? Quelles sont les justifications acceptables pour que perdure le
système politique mis en place théoriquement au nom du peuple ? Mais qu’est-ce
que le peuple sinon l’ensemble des citoyens ! Lorsqu’un régime met en résidence
surveillée l’ensemble de sa population, lorsqu’un régime empêche la liberté de
mouvement à ses citoyens, lorsqu’un régime impose une idéologie
pharmaco-médicale à tous ; comment appelleriez-vous un tel régime ? N’ayons
pas peur des mots : une dictature, voire une tyrannie.
Le véritable point de convergence de ce système est cette manie, cette
insistance, cette intrusion croissante de l’État dans tous les domaines de la
vie privée, bien sûr toujours avec les meilleures intentions ; toujours dans
l’objectif de protéger aujourd’hui contre le virus ; hier contre les
terroristes et demain contre ses propres citoyens. Qu’est-ce qu’un État qui
considère sa propre population comme un ennemi (?), un État qui prétend se
substituer à l’individu pour choisir ce qui est le mieux pour lui (!) ?
L’amenuisement de la liberté privée qui en résulte, nous ne pouvons pas
vraiment appeler cela de la liberté, mais une liberté étatique, une vie privée
qui s’apparente à un quartier de haute sécurité, où l’État surveille tous nos
faits et gestes pour notre propre bien et celui des autres.
Quel est ce genre de démocratie où ce n’est plus les citoyens qui
contrôlent l’État mais l’État qui contrôle les faits et les gestes de ses
citoyens ? Est-ce encore une démocratie ? Cette obsession pathologique de
vouloir contrôler toutes les facettes de l’existence des citoyens ressemble à
une maladie, une maladie qui gangrène l’existence des gens. Comme les lois
s’empilent lentement, rognant une à une les libertés des citoyens, les
populations ne se rendent pas encore compte de l’ampleur du phénomène. Le gros
problème est qu’une fois votée, une loi, il est difficile de l’abroger ; les
politiciens n’aiment pas abroger les lois, ils préfèrent en créer d’autres
encore et encore. En fait, à chaque loi ajoutée à notre droit, il y a une
partie de la liberté qui s’envole. La parodie actuelle de création des Lois,
qui existent bien plus comme des Diktats à répétition, allant dans à peu près
toutes les directions, sauf celle qui garantit ma liberté.
Quelle est l’idéologie derrière toute cette affaire ? Elle est simple. L’État
et ses sbires de politiciens prétendent que les citoyens sont comme des
enfants, des irresponsables. Dans l’affaire du covid-19, ils sont partis du
principe que les gens ne prendront pas les mesures nécessaires pour leur propre
sauvegarde et celle de leurs proches. Foutaise ! Comment pouvez-vous postuler
que les citoyens sont si inconscients qu’ils mettraient en danger ceux qu’ils
aiment ? Comment pouvez-vous imaginer qu’une personne serait assez folle pour
prendre des risques pour elle et pour ses enfants ou ses parents ? Ceci est
inconcevable puisque nous sommes des mammifères, comme tous les animaux, nous
avons l’instinct de préservation inscrit en nous, dans nos gènes.
Finalement, tout cela se résume à un seul mot : pouvoir. Le pouvoir est une
drogue. Chaque politicien y est tellement addict qu’il lui faut toujours plus,
plus de pouvoir. Une fois que vous avez senti la « toute puissance »,
comment pourriez-vous y renoncer si facilement. Vous êtes grisés pour un bon
moment. Peu de gens peuvent résister à cette corruption de l’être : le pouvoir.
Je décerne aujourd’hui la palme du politicien le plus stupide du jour au
maire LR de Nice, Christian Estrosi qui réclame que le droit d’entrer ou de
sortir du territoire national dès le déconfinement
soit soumis à la mise en place d’un passeport sanitaire : « Le droit de sortir et d’entrer du territoire national doit être
soumis à une attestation dérogatoire professionnelle ou familiale justifiant
des motifs impérieux, délivrée par les services préfectoraux, ainsi que de la
mise en place d’un passeport sanitaire permettant de justifier la réalisation
d’un test PCR négatif dans les 48 heures précédant le déplacement » dans un
courrier transmis à Édouard Philippe, le Premier ministre.
Voici encore un politicien qui fait une proposition sans connaître les
conséquences : pour les Expats, les Français vivant à l'étranger, les
frontaliers qui traversent chaque jour pour aller travailler de l'autre côté de
la "frontière"... Comment vont-ils obtenir un "passeport sanitaire"
? Actuellement en Espagne, comment vais-je avoir ce fameux "passeport
sanitaire" ? Devrais-je aller à Madrid pour l'obtenir à l'ambassade ?
Est-ce l’ambassade qui va effectuer ce test ? Et pour les frontaliers, faut-il
faire le test tous les jours ? Qu’en est-il de l’attente de 48 heures pour
avoir les résultats du test ? Et pour les étrangers désirant entrer sur le sol
français, qui va fournir le test PCR [Polymerase
Chain Reaction ou Réaction de Polymérisation en Chaîne] ? Une ambassade
française ? Toujours pareils ces politiciens ! Quand c’est pour nuire aux
citoyens, ils sont très forts !
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