dimanche 21 juin 2020


« Pour découvrir de nouvelles terres, 
il faut d'abord avoir le courage 
de s'éloigner du rivage. » 
André Gide 


Jeudi 18 juin 2020 - Confinement jour 96 


Voici le quatre-vingt-seizième jour de ce processus de confinement et nous sommes bien vivants dans cette situation de crise où la loi dirige toute notre existence dans notre société. 

Le ciel est un peu laiteux aujourd’hui. Les premiers baigneurs arrivent sur la plage. La mer est calme. Les hirondelles effectuent leur petit tour puis, épuisées, elles vont se reposer. 

Comme chaque être vivant est en devenir et que le monde est incertain, il est vain de chercher des certitudes. Vivre dans l’incertitude, c’est vivre en sachant que, quoi qu’il arrive, nous trouverons toujours les ressources pour s’en sortir. La vie tisse un réseau qui comprend toutes les existences, pas uniquement l’être humain. Les Hommes ne sont ni supérieurs ni inférieurs aux autres êtres vivants. Ils n’ont obtenu aucun droit particulier à soumettre les autres êtres vivants de la création. La prédation est tout simplement un abus, abus souvent couvert par les textes religieux et les textes législatifs. 

Le monde représente la vision que se font les humains. Cette représentation diffère du réel, de l’univers, elle est seulement une illusion du réel. Pour l’humanité, le monde est tel que les humains se le représentent. La terre n’est pas la propriété exclusive des êtres humains, nous la partageons avec les autres espèces. 

Nos sociétés ne sont pas les meilleures organisations de l’espace naturel. Elles représentent uniquement l’illusion que les êtres humains se font de la terre ; notre appropriation de l’espace ne repose sur aucune réalité, uniquement sur la fiction juridique concédée par les États. Les humains ont concédé à eux-mêmes les privilèges qu’ils possèdent sur la nature ; sans l’accord des autres êtres vivants. 

Ce que l’humanité fait envers les animaux, elle le réplique aussi sur les hommes. Usant d’étiquettes (malades, étrangers, pestiférés, criminels, etc.), elle prive de liberté, réduit en esclavage et tue parfois. Ce que nous faisons aux animaux, nous le faisons aux humains, car les politiciens, les démagogues, trouvent toujours les mots pour réduire l’autre en ennemi ou en monstre, etc. 

Pour revenir sur l’histoire du covid-19, l’expérience qu’une partie de l’humanité a vécue pendant trois mois n’est guère encourageante pour l’avenir. Il suffit de brandir la peur pour que les masses effrayées abandonnent leur liberté, leur volonté, aux pires politiciens et démagogues.

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