lundi 1 juin 2020



« Si cinquante millions de personnes disent une chose idiote, 
c'est toujours une chose idiote. » 

Bertrand Russell 



Dimanche 31 mai 2020 - Confinement jour 78 


Voici le soixante-dix-huitième jour de ce processus de confinement et nous sommes bien vivants dans cette situation de crise sanitaire qui a révélé que la société n’existe plus ; elle est devenue une institution vide, une coquille creuse. 

Ce matin, le ciel est brouillé, des nuées grises glissent devant le Soleil. La température est élevée, vers le 28° dans l’appartement. Les premiers baigneurs s’installent sur la plage. 

Le syndrome du milliardaire Howard Robard Hughes, voilà en résumé le symptôme de notre société. Hughes passa les huit dernières années de sa vie alité toute la journée, reclus chez lui. Il avait une peur mortelle des microbes, virus et autres bactéries. La société est presque arrivée au stade de maladie mentale : confinement, protection envers les autres avec des masques, évitement de tous contacts avec les autres, des gants pour éviter toutes contaminations. Vous pensez probablement que j’exagère ! Il suffit de voir l’hystérie dans les médias concernant ce virus. La maladie du covid-19 est devenue l’équivalent de la peste médiévale, les peurs alimentent les pires exactions contre les populations. 

Vous pensez que j’exagère ? Regardez les faits. Le monde marche sur la tête. Les gouvernements veulent sauver des vies, jamais ils n’ont parlé de sauver des citoyens. Moi, « des vies », je ne sais pas ce que cela veut dire. « Des vies », c’est un concept flou, manipulatoire et sans consistance. Quand les médecins effectuent un choix, sous quels critères le font-ils ? La discrimination par l’âge, par le sexe, par la taille du porte-monnaie, par la notoriété de la personne ? Quand les autorités décident de mettre en réclusion dans leur habitation la population, sous quels critères le font-ils ? Pour des questions budgétaires, pour des raisons techniques, pour être en conformité avec les dogmes des scientifiques ?

Depuis quand l’État est-il juge de ce qu’est un citoyen ? C’est le monde à l’envers ! C’est l’État qui définit : qu’est-ce qu’un citoyen, comment il doit vivre, quel genre il doit avoir, quelle vie sexuelle il doit pratiquer… L’ensemble des citoyens ne constitue plus la société, ne définit plus l’État ! C’est la normalisation, la morale, les idéologies qui modélisent ce que doit être un citoyen ! L’uniformisation des populations et la standardisation des vies sont les outils utilisés pour contrôler les citoyens. Une seule langue, un seul peuple, un territoire, sont en résumé la définition de l’État ! Pour arriver à ce résultat, les États usent de tous les moyens : génocides, déplacement de population, guerres, etc. Où est l’être humain unique dans tout cela ? Il est le grand oublié des sociétés et des États. 

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Être soi-même 


À quand remonte le temps passé avec les versions de vous-même, notamment celles de votre enfance et de votre adolescence ? 

La routine de la vie d’adulte vous a éloigné de ces différents personnages qui ont constitué la trame de votre vie à ce jour. En étant la même personne, vous êtes pourtant plusieurs versions de vous-même, différentes, des notes d’une même mélodie, les facettes d’un même diamant. 

Souvenez-vous des versions qui avaient la fougue de vivre, la soif d’aventure où l’absence de la peur favorisait la fraîcheur et la simplicité des premières fois, des premières rencontres, des premiers voyages. Aujourd’hui, votre version est peut-être plus fade. Est-elle encore en couleurs ? La beauté des paysages qui coupent le souffle vous émerveille-t-elle encore ? Vous êtes-vous perdu au cours du chemin ? Dans l’affirmative, allez-vous vous retrouver, retrouver les émois qui vous faisaient vibrer, vous sentir en vie ? 

Ces questions risquent de vous rendre triste ou nostalgique, mais une rétrospective de soi-même peut ouvrir de nouveaux horizons. Avec un peu de recul, que vous dit votre reflet dans le miroir le matin ? Les seuls mots à entendre, ce sont les vôtres ; les seuls conseils à suivre, sont ceux que l’on se donne soi-même ; les seuls rêves à poursuivre, sont ceux qu’on a envie de réaliser. La vie est courte… 

Se libérer du quotidien pour mettre en présence sa vision à celle des autres permet de regarder le monde avec un regard élargi. Se libérer du quotidien offre de prendre du recul, de raviver les passions oubliées, de retrouver la route des rêves de l’enfance. Se libérer du quotidien remplace la prévisibilité par une nouvelle spontanéité, remplace le sédentaire par le nomade. Les responsabilités quotidiennes, venues avec la vie adulte, ont mis fin à la fougue des jeunes années. 

Prenez-vous le temps de regarder de temps à autre les photos de vos vacances, prises souvent à la va-vite dans le tourbillon des voyages organisés ? Votre œil se souvient-il de votre créativité ? Aujourd’hui, la censure et les interdits guettent nombre d’activités. À quand remontent vos derniers éclats de rire, votre dernier voyage, la dernière fois que vous avez fait l’amour, votre dernière journée de farniente, votre dernier sourire à la vie ? Vos… 

Qu’est devenue votre légende personnelle innée, enfouie sous tous les conditionnements familiaux, sociétaux et religieux ? Paolo Coelho a écrit un jour : « Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l’acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d’importance à ce qui t’entoure parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens, car ils pourront t’aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s’il s’agissait d’un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante. » 

Prenez-vous le temps de vous poser les « bonnes » questions ? Avez-vous mis en priorité dans votre vie les « gros cailloux » dont parle un certain Vieux Professeur ? Si vous avez donné priorité aux peccadilles, vous avez gaspillé un temps précieux au détriment des éléments importants de votre vie. 

Prenez le temps de rire, d’aimer, de vivre. Appelez à la rescousse les versions de vos jeunes années. Elles font partie de vous, quelque part entre votre cœur et votre tête. Faire le choix du bonheur est toujours possible !... 

Les rêves existent pour être réalisés dans le chemin de vie de chacun. Tous différents, ils s’affligent du temps qui passe, car la vie est courte et que les choses importantes sont noyées dans le tourbillon de l’existence rendu chaotique par les politiciens et les gouvernements qui n’ont cure du bonheur du citoyen… 

Il faut savoir écarter ses peurs, choisir et prendre des décisions. Ne troquez pas votre liberté contre les peurs psychologiques… 

Merci à Élodie…

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